La Ligue contre le cancer lance sa campagne Septembre en or.
Chaque année, Septembre en Or est consacré à la lutte contre les cancers pédiatriques. En France, ce sont 2 500 nourrissons, enfants, adolescents et jeunes adultes qui affrontent ces maladies rares, première cause de décès par maladie chez les moins de 20 ans.
La Ligue contre le cancer est le premier et le seul financeur associatif à avoir créé dès 2005 un programme de recherche unique en son genre, dédié aux cancers des plus jeunes, très différents des cancers des adultes par leurs origines et leurs mécanismes. En 2023, la Ligue a consacré 4,5 millions d’euros à 39 projets de recherche autour des cancers pédiatriques et près de 20 millions d’euros depuis 2019.
Depuis 2020, la Ligue oriente sa politique de soutien à la recherche sur les cancers pédiatriques en mettant l’accent sur deux objectifs principaux : guérir plus de jeunes touchés par ces maladies et les guérir mieux.
- La compréhension de ces cancers
Environ 20 % de cancers pédiatriques sont réfractaires aux traitements standards ou en rechute et leur pronostic reste insatisfaisant. Faire émerger des traitements permettant de lever ce plafond de verre passe par la recherche fondamentale en biologie, pour comprendre les mécanismes de fonctionnement des tumeurs.
Le projet RHABDOrigin, des modèles de tumeurs miniatures
Porté par Marie Castets, ce projet vise à identifier les cellules qui sont à l’origine du développement des rhabdomyosarcomes, le plus fréquent des cancers des tissus mous chez les enfants. Comprendre comment ces cellules s’engagent sur la voie de la cancérisation est essentiel pour pouvoir développer de nouveaux traitements contre les formes les plus agressives de la maladie. Récemment, l’équipe a réussi à développer un modèle de tumeur miniature qui constitue un outil performant pour identifier des pistes thérapeutiques inédites et évaluer leur efficacité[1].
« Équipe Cancer de l’enfant et mort cellulaire » dans le cadre du projet « Enfants, Adolescents et Cancer » 2020 à l’Inserm U1052 – CNRS 5286, Université Claude Bernard à Lyon.
- L’accès à l’innovation thérapeutique et l’amélioration des prises en charge
Le projet de recherche translationnelle, conjugaison de la recherche clinique et du soin
Le Professeur Nicolas André, onco-pédiatre, conduit des projets de recherche pour tester de nouvelles stratégies thérapeutiques en parallèle de sa pratique clinique, établissant un pont entre le lit du patient et le laboratoire de recherche.
Ces projets de recherche sont menés dans le cadre des CLIP2 (Centres de Phase Précoce labellisés INCa), co-financés par la Ligue depuis 10 ans, qui améliorent l’accès des jeunes patients aux thérapies innovantes en fournissant une infrastructure dédiée aux essais cliniques précoces pour tester rapidement et en toute sécurité de nouvelles thérapies prometteuses.
Service d’onco-hématologie de l’hôpital de la Timone Enfants à Marseille.
- La réduction des effets secondaires et des séquelles au long cours
Le nombre des survivants d’un cancer pédiatrique a fortement augmenté au cours des dernières décennies mais le risque de complications à long terme est bien réel (syndrôme métabolique, pathologies cardiaques, second cancer…).
Le projet FERTILEA, dirigé par la Professeure Blandine Courbière, porte sur l’impact des traitements sur la capacité reproductive des femmes ayant été traitées dans l’enfance pour une leucémie aiguë. Ses résultats publiés dans Fertility and Sterility montrent que la transplantation de cellules souches hématopoïétiques (greffe de moelle osseuse) impacte la fonction reproductrice via une réduction du volume utérin. Cela fournit des informations cruciales pour améliorer les soins et mieux accompagner ces femmes en cas de grossesse.
Cancers pédiatriques : données clés
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